Et si le cinéma avait encore quelque chose à dire ?

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Vous êtes de plus en plus nombreux à nous lire. Le cinéma ne se contente pas de divertir : il interroge, bouscule et éclaire notre époque. Cette semaine, Intervistar met en avant ces artistes qui font du grand écran un miroir de notre société. Réalisateurs, scénaristes, comédiens engagés… ils utilisent leur art pour dénoncer les injustices, questionner nos identités ou imaginer d’autres possibles. Dans un paysage où l’image est partout, mais le sens parfois dilué, ces voix résonnent avec force et urgence. Alors, que vous soyez passionné de cinéma ou simplement curieux du monde qui vous entoure, plongez dans notre nouvelle édition. Parce qu’aujourd’hui plus que jamais, regarder un film, c’est aussi regarder le monde autrement.

Réinventer le couple

Longtemps figé dans des schémas immuables (l’homme fort, la femme dévouée, une alchimie dictée par des rôles prédéfinis), le couple au cinéma connaît une véritable métamorphose. Le féminin se révolte, le masculin se questionne, la dynamique amoureuse se redéfinit. Des films comme Le mélange des genres de Michel Leclerc et Her Story de Yihui Shao viennent bousculer ces normes, en explorant des amours affranchies des carcans traditionnels. Leurs récits participent à cette déconstruction, en offrant des portraits d’hommes en quête d’eux-mêmes, loin des clichés.

Le mélange des genres interroge avec finesse les frontières entre identités masculines et féminines et leur impact sur la dynamique amoureuse. Benjamin Lavernhe interprète un mâle au foyer prêt à assumer les fautes de son sexe. Il est entouré d’une belle bandes d’Amazones: Léa Drucker, Julia Piaton, Judith Chemla, Melha Bedia. C’est drôle, formidablement bien écrit et joué. Le film sort mercredi prochain en salles mais vous pouvez rencontrer l’équipe lors des dernières avants-première: le 10 avril à 20h30 au Trianon à Sceaux, le 13 avril à 16h à l’Helios à Colombes et le jour de la sortie à 16h au Pathé Convention et à 20h au Pathé Wepler.

Her Story est une surprise venue de Chine. Dans cette comédie sur la redéfinition du lien à l’autre à travers la quête d’identité, on suit le quotidien de deux femmes à Shanghaï, une maman divorcée et une desesparate Tinder girl. Succès de l’hiver dernier en Chine, Her Story a chipé la première place du box-office américain à Gladiateur 2. Le film est présenté en avant-première au MK2 Bibiliothèque et Odéon à Paris le mardi 8 avril avant sa sortie nationale le lendemain. Un souffle nouveau, essentiel pour raconter l’amour tel qu’il se vit aujourd’hui : mouvant, sincère et affranchi des codes d’hier.

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Débattre des enjeux de demain

Aissa Maïga recevra le prix d’honneur à la cérémonie de clôture du festival

Faire réfléchir 40 000 élèves de 28 pays différents, tel est le pari fou que s’est fixé la festival de courts métrages Cinéma for change. Environnement, diversité, immigration, handicap, les jeunes ont visionné avec leurs enseignants des films sur les enjeux du société d’aujourd’hui. Ils remettront leurs trophées aux lauréats le 12 avril à 13h30 à la Fondation GoodPlanet (domaine de Longchamp). Ce même jour, le prix d’honneur du Festival sera remis à l’actrice et réalisatrice Aïssa Maïga (Marcher sur l’eau). L’entrée est gratuite, réservation ici. Cinéma for change c’est aussi des ciné débats pour faire bouger les lignes. Les 9 et 10 avril au Pathé Palace, on discutera :

  • Protection des mers autour du Grand Bleu de Luc Besson.

  • Charge mentale des femmes, avec À plein temps en présence de son réalisateur Éric Gravel.

  • Place des séniors avec Le Nouveau stagiaire de Nancy Meyers.

  • Ville de demain après Playtime de Jacques Tati.

Il reste quelques places, dépêchez vous, l’entrée est gratuite !

Guérir l’enfance blessée

Allez en salles voir Mikado réalisé par Baya Kasmi. © KareProductions-FilmsGrandHuit

Peut-on réparer son passé en construisant un avenir ? Avec Mikado, Baya Kasmi signe un film à la fois drôle et déchirant, où chaque échange est une étincelle prête à embraser les certitudes. Entre la famille bohème de Mikado (Félix Moati) et celle, plus ancrée dans les conventions, de Vincent (Ramzy Bedia), le choc des valeurs est inévitable, mais jamais simpliste. Derrière l’humour et l’énergie qui traversent le film, se cachent des questions essentielles : comment combler un vide laissé par l’enfance ? Comment aimer sans modèle ? Comment affronter le monde sans armure ? Mikado et Laetitia tentent d’inventer une famille à leur image, avec maladresse et espoir, là où rien ne semblait écrit pour eux. Un film vif, poignant et nécessaire, à découvrir absolument.

Baya Kasmi et son équipe viendront à la rencontre du public le 8 avril pour une avant-première au MK2 Gambetta à 20h, et Mèliès à 20h15 (au tarif unique de 4€, suivie d’une discussion avec l’association ATD Quart Monde), le 9 avril au 5 Caumartin pour la désormais célèbre séance 14h Réal et au Majestic Bastille à 15h45 pour une première.


Le but d’Intervistar est de relier une communauté de spectateurs. Si vous assistez à des événements, n’hésitez pas à nous faire partager votre expérience

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Subir l’enfer d’une société oppressante

L’enfer vu par Kiyoshi Kurosawa ©2024 “Cloud” Film Partners

Maître incontesté des atmosphères envoûtantes et des angoisses diffuses, Kiyoshi Kurosawa frappe une nouvelle fois avec Cloud, un film où le réel vacille, où les silences pèsent autant que les mots. Fidèle à son art de capter l’invisible, le cinéaste japonais explore ici les dérèglements de notre monde moderne : solitude numérique, dérives technologiques et frontières floues entre réel et virtuel. À travers une mise en scène hypnotique et une tension sourde, Cloud ne se contente pas de raconter une histoire – il nous met face à nos propres angoisses contemporaines. Une expérience à la fois fascinante et troublante, comme seul Kurosawa sait les créer.

Honoré au dernier festival Reims Polar, il vient présenter son nouveau film à Paris et en région. Dimanche 6 avril, il débattera au Méliès à 18h, et lundi 7 avril, au Pathé Wepler à 19h45. La mardi 8 avril, Kiyoshi Kurosawa donnera au Max Linder Panorama une masterclass précédée de la projection d’un de ses chefs d’oeuvre, Cure, et suivie d’une projection surprise d’un film inédit.

Sortir les films de l’oubli

La femme de Jean : une pépite cachée pour inaugurer un ciné-club de raretés

Retrouver des trésors cachés, telle est la mission que s’est fixée Anne Delabre du Le 7e Genre avec un ciné-club qui redonne vie aux films oubliés, rares, parfois jamais sortis en France: Retour à l’écran. 🎞️ Première séance : lundi 14 avril à 20h30 au Brady avec La Femme de Jean (1974) de Yannick Bellon, un film libre et sensible sur la solitude, l’indépendance, et ce qu’on devient quand on décide d’exister pour soi.

Célébrer une pionnière, rééquilibrer le cinéma

Depuis trop longtemps, les réalisatrices ont été invisibilisées, leurs œuvres reléguées à l’ombre d’une histoire du cinéma écrite au masculin. Le Prix Alice-Guy répare cette injustice en mettant en lumière, chaque année, le meilleur film réalisé par une femme. Le mardi 29 avril 2025, pour sa 8ᵉ édition, il sera décerné à Lina Soualem et à son équipe lors d’une cérémonie au Max Linder Panorama, à Paris. Prenez vite vos places pour cette soirée événement. Ne manquez pas la rencontre-dédicace avec Véronique Le Bris, créatrice du Prix Alice-Guy, qui présentera son nouveau livre Alice Guy aux éditions Hors Collection. Rendez-vous à la Librairie Majo (27 Rue des Boulangers, 75005 Paris) le jeudi 10 avril à 19h30 pour découvrir l’histoire fascinante de la première réalisatrice de l’histoire du cinéma et comprendre pourquoi, aujourd’hui encore, son combat reste d’actualité.

Découvrir une combattante

Sarah Maldoror, une figure politique du cinéma africain

Une femme, un combat, un pays en quête de liberté. Sambizanga n’est pas seulement un film, c’est un cri, une œuvre brûlante d’engagement portée par la puissance de Sarah Maldoror, pionnière du cinéma panafricain. Poétique et politique, ce chef-d’œuvre inédit en Blu-ray dans une édition collector limitée célèbre la force des luttes collectives à travers le parcours bouleversant de Maria, prête à tout pour retrouver son mari, militant révolutionnaire angolais emprisonné par la police coloniale. Encensé par Martin Scorsese, ce film rare se dévoile dans une version sublimée, enrichie de nombreux suppléments : une introduction du maître new-yorkais, quatre films inédits de Maldoror et un livret de 124 pages retraçant l’histoire et la portée de cette œuvre essentielle. Un trésor du cinéma militant à (re)découvrir, pour mieux comprendre l’Histoire et ses combats toujours actuels. A noter que le ciné-club Musée et Cinéma animé par Hortense Belhôte au Majestic Bastille présentera le 10 avril à 20h deux courts métrages de Sarah Maldoror (Le Cimetière du Père Lachaise. L’Abbaye royale de St. Denis) ainsi que deux courts d’Agnès Varda (Les Dites Cariatides. Le Lion Volatil.) suivi d’une discussion sur le rapport à l’art de ces deux pionnières.

Prévoir l’apocalypse

La fin de l’âge de fer, un ovni surprenant signé Clément Schneider

Et si l’argent disparaissait ? Dans La fin de l’âge de fer, un groupe anarchiste tente de provoquer l’effondrement sociétal à l’aide d’un champignon mangeur de métal appelé “mycélium”. Nos pièces de monnaie, robinets, clés, téléphones se dissolvent peu à peu, et la face du monde risque d’en être changée. Le cinéaste Clément Schneider réussit à nous interroger sur l’impact de nos découvertes scientifiques, avec un film micro-budget tourné tantôt au smartphone, tantôt façon plateau télé. Entre SF et pamphlet politique, La fin de l’âge de fer est une jolie découverte dans les salles depuis le 2 avril.

Le réalisateur présentera son film le 7 avril à 20h30 au cinéma Jacques Tati à Saint-Nazaire, et le 8 avril à 20h30 au Cinématographe de Nantes, mais aussi les 9 et 11 avril à 20h au 3 Luxembourg à Paris, le 10 avril au Luxy à Ivry-sur-Seine, et le 15 avril à 20h à l’Étoile du Château-Chinon.

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