Vous voulez être incollable sur le Festival de Cannes?

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Cette semaine, Intervistar est en direct du Festival de Cannes pour vous faire vivre l’actualité du cinéma mondial. 

De quoi le Festival est-il le nom? D’un grand bain dans les préoccupations des artistes, ces observateurs singuliers de l’État du monde. Loin d’être coupé du monde, le plus grand festival de cinéma du monde aide à prendre du recul. Sortir enfin de la spirale réseaux sociaux / chaînes d’info en continue… A Cannes, cette année, on a entendu parler de la chute de la démocratie, de la montée des fascismes, de la violence, de la condition des femmes, du libre-arbitre.

Du 21 au 27 mai, c’est une semaine pour

S’émouvoir et s’engager avec la démarche de Judith Godrèche

MOI AUSSI © Maneki films

Projeté mercredi 15 mai au Festival de Cannes, lors de la cérémonie d’ouverture du Certain Regard et au cinéma de la plage, Moi aussi, le court métrage de Judith Godrèche sur les victimes de violences sexuelles, a été magnifiquement accueilli par le public. En 17 minutes, la réalisatrice sublime les témoignages qu’elle a reçus de victimes par la poésie de l’image pour nous répéter l’importance de la libération de la parole. Ici, pas de liste, pas de ragots, mais un geste fort : 1 000 personnes parmi les 5 000 qui ont répondu à l’appel de la réalisatrice et la danse lumineuse de Tess Barthélémy. Ce qui m’a le plus ému, ce n’est pas tant la main la main sur la bouche symbole du silence trop longtemps gardé mais plutôt celui de la main posée sur l’oreille de son voisin, en signe de confidence ô combien porteuse d’espoir.

Moi aussi sera diffusé le 23 mai sur France 5, dans C ce soir, à 22h45 au cours d’une émission spéciale et le samedi 25 mai sur Culturebox, à 20h40.


Réserver vos places pour un événement attendu depuis près d’un siècle

Photogramme du film Napoléon vu par Abel Gance © La Cinémathèque française

Chez Intervistar, on ne différencie pas le cinéma d’hier et celui d’aujourd’hui. Quand une œuvre d’art est réussie, peu importe qu’on la découvre le mercredi de sa sortie ou trente ans après. L’essentiel est qu’elle vive en nous. La Cinémathèque française nous offre le beau cadeau de découvrir presque 100 ans après sa création un film “martyr”, que peu de spectateurs ont vu jusqu’à ce jour. Ce Napoléon vu par Abel Gance a été projeté au cinéma Apollo en mai 1927 avant d’être éparpillé “façon puzzle” aux quatre coins du monde. Depuis 15 ans, la Cinémathèque française et Georges Mourier s’échinent à reconstruire ce film, sans négatif et à le doter d’une partition inédite sous la direction de Simon Cloquet-Lafollye. Intervistar a assisté, en ouverture du Festival de Cannes, à la projection de la première partie. Le résultat? Éblouissant! Oubliez le temps, oubliez l’heure pour vous confronter à la vision d’un génie qui en scènes majestueuses reconstitue la vie de Napoléon. Vous garderez longtemps en mémoire le regard perçant du jeune interprète dans l’homérique bataille de boules de neige. Rarement un cinéaste aura fait preuve d’autant d’audace, d’inventivité. Il y a ici en racine tous les cinémas: la fresque hollywoodienne, le western fordien, l’épique russe pour en faire une oeuvre unique et bouleversante.

Projection intégrale en deux parties, avec entracte. Version avec intertitres français les samedis, et intertitres sous-titrés en anglais les dimanches. du 6 au 21 juillet 2024 à la Cinémathèque française.

Réservez vite, les places pour le ciné-concert à la Seine Musicale les 4 et 5 juillet se sont arrachées comme des petits pains.


Découvrir les nouvelles créations révélées au Festival avant tout le monde

EMILIA PÉREZ © Shanna Besson

A l’heure où nous écrivons ces lignes, seulement la moitié de la sélection officielle a été dévoilée. Mais déjà, des films passionnent les festivaliers qui échangent leurs points de vue avec fougue, mais pas toujours avec rigueur. L’exaltation, l’envie de se faire remarquer donnent l’impression d’une immense cacophonie faite de “c’est une cata!” à “c’est le meilleur film que j’ai vu de ma vie!”. Des opinions qui seront bien vite rationalisées et argumentées d’ici la sortie. Le mieux est de vous faire votre opinion par vous-mêmes. Et c’est possible cette année dans de nombreux cinémas à travers la France.

Intervistar recommande notamment Emilia Pérez de Jacques Audiard, Bird d’Andrea Arnold, When the light breaks, de Rúnar Rúnarsson, En fanfare de Emmanuel Courcol.

Le réseau Pathé propose une sélection de films dans 5 cinémas à travers la France: le Pathé Opéra Premier à Paris, le Pathé Rennes, le Pathé Nantes, le Pathé Bellecour à Lyon et le Pathé Wilson à Toulouse.

Vendredi 24 mai :

15h00 – Le Fil, de Daniel Auteuil – Séance Spéciale

17h30 – When the light breaks, de Rúnar Rúnarsson – Un Certain Regard

19h35 – Le Royaume, de Julien Colonna – Un Certain Regard

22h00 – Les Femmes au balcon, de Noémie Merlant – Séance de minuit

Samedi 25 mai : 

14h00 – La Jeune femme à l’aiguille, de Magnus Von Horn, Compétition officielle

16h30 – Maria, de Jessica Palud, Cannes Première

19h00 – Oh, Canada, de Paul Schrader, Compétition 

21h00 – Les Linceuls, de David Cronenberg, Compétition 

Dimanche 26 mai : 

14h00 – Bird, d’Andrea Arnold, Compétition 

16h30 – Emilia Perez, de Jacques Audiard, Compétition 

19h00 – Parthenope, de Paolo Sorrentino, Compétition 

21h40 – Diamant Brut, d’Agathe Riedinger, Compétition 

Le réseau UGC propose une sélection de films dans 6 cinémas:  

UGC Ciné Cité Les Halles, UGC Ciné Cité Parly UGC Ciné Cité Part-Dieu (Lyon), UGC Ciné Cité Bordeaux, UGC Ciné Cité Lille, UGC Ciné Cité Strasbourg du samedi 25 au jeudi 30 mai.

Le Fil, de Daniel Auteuil, Les Femmes au balcon, de Noémie Merlant, La Jeune femme à l’aiguille, de Magnus Von Horn, Oh, Canada, de Paul Schrader, Les Linceuls, de David Cronenberg, Bird, d’Andrea Arnold, Emilia Perez, de Jacques Audiard, Diamant Brut, d’Agathe Riedinger, Grand Tour de Miguel Gomes, Caught by the Tides de Zhangke Jia, En fanfare de Emmanuel Courcol, Motel Destino de Karim Aïnouz, All we imagine as light de Payal Kapadia. Sont présentés par l’équipe du film: Maria, de Jessica Palud le jeudi 30 mai à Bordeaux et Vivre, mourir, renaître de Gaël Morel le 28 mai à Paris.

Au MK2 Bibliothèque (Paris)  du 25 au 28 mai

Samedi 25 mai

13h30- Bird de Andrea Arnold 

19h00 – Diamant brut de Agathe Riedinger 

16h00 – Grand Tour de Miguel Gomes 

21h15 – Les Femmes au balcon de Noémie Merlant 

Dimanche 26 mai

20h00 – Caught by the Tides de Zhangke Jia 

17h30 – Emilia Perez de Jacques Audiard 

15h00 – En fanfare de Emmanuel Courcol 

10h30 – Motel Destino de Karim Aïnouz 

13h00 – Oh, Canada de Paul Schrader 

Lundi 27 mai

17h00 – An Unfinished Film de Ye Lou 

21h30 – Les Linceuls de David Cronenberg 

19h00 – Vivre, mourir, renaître de Gaël Morel 

Mardi 28 mai

17h30 – 3 kilomètres jusqu’à la fin du monde de Emanuel Parvu 

21h50 – La Jeune femme à l’aiguille de Magnus von Horn 

19h45 – Miséricorde de Alain Guiraudie 

Au Louxor (Paris) du 29 mai au 4 juin

Mercredi 29 mai

18h30 –  Black Dog de Hu Guan, Un Certain Regard

20h30 – Niki de Céline Sallette, Un Certain Regard (rencontre avec la réalisatrice)

Jeudi 30 mai

18h15 – The village next to Paradise de Mo Harawe, Un Certain Regard

20h30 – Les fantômes de Jonathan Millet, Semaine de la Critique (rencontre avec le réalisateur) 

Vendredi 31 mai

18h30 – Caught by the tides de Jia Zhang-Ke, compétition

20H30 – Le Roman de Jim de Arnaud Larrieu, Jean-Marie Larrieu, Cannes Première (rencontre avec les réalisateurs)

Samedi 1er juin

11h – Ernest Cole, photographe de Raoul Peck, Séance Spéciale

15h45 – Grand tour de Miguel Gomes, compétition

18h30 – Bird de Andrea Arnold,  compétition

21h – Les linceuls de David Cronenberg, compétition

Dimanche 2 juin

11h – Apprendre de Claire Simon, Séance Spéciale (Rencontre avec la réalisatrice)

16h15 – Everybody Loves Touda de Nabil Ayouch, Cannes Première

18h30 – Motel Destino de Karim Aïnouz, compétition

Lundi 3 juin

19h – When the light breaks de Runar Runarsson, Un Certain Regard

21h – All we imagine as light de Payal Kapadia,  compétition

Mardi 4 juin

18h30 – 3 kilomètres jusqu’à la fin du monde de Emanuel Parvu, compétition

20h30 – La mer au loin de Saïd Hamich, Semaine de la Critique (Rencontre avec le réalisateur)


Revoir les Ghibli

Hommage graphique réalisé par Toshio Suzuki spécialement pour le Festival de Cannes © 2023 Hayao Miyazaki/Studio Ghibli ©2024 Hayao Miyazaki – Toshio Suzuki

Lundi 20 mai, les 2300 spectateurs du théâtre Lumière étaient euphoriques! Par trois fois, ils se sont levés et ont applaudi à tout rompre l’événement auquel ils ont eu la chance d’assister: la remise de la Palme d’honneur au studio Ghibli. Goro Miyazaki, le fils de Hayao Miyazaki, a excusé l’absence de son père qui était présent via un message vidéo drôle et surprenant. Il a reçu la palme des mains de Juan Antonio Bayona. Comme cadeau en retour, Gorō Miyazaki a proposé au public de découvrir quatre courts métrages de Hayao Miyazaki, dont trois jusque-là n’ont jamais montrés hors Japon : Mei et le Chatonbus, À la recherche d’une maison, M. Pâte et la Princesse Œuf, Boro la petite chenille.

A cette occasion, l’UGC Gobelins programme à partir de mercredineuf des plus beaux chefs d’oeuvre des studios Ghibli ainsi que le documentaire de Kaku Arakawa.


Admirer les premiers clichés de Raymond Depardon

©Raymond Depardon

Il est arrivé sur la scène de la salle Bunuel, appareil photo à la main et sourire aux lèvres. A 81 ans, Raymond Depardon a des enthousiasmes de jeune homme pour venir présenter un documentaire qu’il a co-réalisé il y 40 ans sur ses débuts dans la photo. Il y commente ses clichés, se confiant sur sa famille, ses réussites et ses échecs. Les années déclic devrait bientôt arriver sur nos écrans. En attendant, n’hésitez pas à aller à la Galerie Cinéma d’Anne Dominique Toussaint qui propose une très belle exposition des instantanés shootés par le jeune Depardon et son Rolleiflex. Jusqu’au 12 juin.

France TV a eu aussi la bonne idée de diffuser 1974, une partie de campagne, le documentaire de Depardon sur la campagne électorale de Valéry Giscard d’Estaing longtemps resté interdit. Il est visible sur la plateforme francetv jusqu’au 18 juin.


Rencontrer une grande dame du cinéma

Danielle Gain a traversé 50 ans de cinéma dans l’ombre. Cette agent – elle a inspiré le personnage d’Arlette dans Dix pour cent– raconte sa vie rocambolesque de son enfance dans le quartier de Ménilmontant aux longues heures passées en compagnie de ses comédiens, devenus ses amis, comme Bernard Giraudeau, Emilie Dequenne, Christophe Lambert, Julie Gayet, André Dussollier.

Elle dédicace ses mémoires, La môme cinéma, (ed. JC Lattès) pendant le Festival de Cannes dans la dynamique librairie Autour d’un livre (à Cannes) le 23 mai à 16h00.

Merci de lire Intervistar. Rendez-vous la semaine prochaine pour la suite du compte-rendu de Festival de Cannes. Ce post est public, n’hésitez donc pas à le partager.

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